Le labyrinthe

Digressione

cropped-strada-angolo.jpgC’était comme si tout cet énorme pays était à toi, soit toi, et je roule sur ton grand corps endormi je le parcours du nord au sud dans toutes les variations du paysage, du jaune des champs d’été  au vert de la mer lointain au marron des arbres perdus dans la campagne je le parcours avec une affection qui est très à côté de l’amour, qui est de l’amour, c’était plutôt comme si ce pays était aussi a moi, comme si nous étions roi et reine de ce royaume immense qui est un pays qui est tu qui dort et je te parcours avec mes doigts sans oser te frôler, dans l’errance nous avions suivi des routes ignorées par les autres, des routes qui nous ont mené jusqu’ici a ce moment du rêve ou on est aussi proche à se toucher à l’ombre d’un nuage poussé et repoussé par le mistral et l’air est vide de bruits comme dans tous les rêves  qui j’ai rêvé jusqu’ici il y à une musique comme des noms de villes qui quelques-uns récite et cette-ci est une histoire d’errance ou une femme et un homme se rencontrent dans un labyrinthe, c’était comme se trouver dans un labyrinthe creusé dans le temps et les champs, et duquel on a pas envie de sortir  même s’il y à de la peur dans l’air peur qui le labyrinthe s’efface soudain de la surface de la terre, c’était comme la pluie d’un matin de septembre quand on a enfin perdu l’envie du soleil et l’ombre nous est chère, c’est comme une petite pluie qui tape sur le sable du labyrinthe en racontant une histoire pleine de beaux mots et que des mots pour la reine de l’errance qui ne peut pas s’arrêter et la pluie ne peut pas s’arrêter et les mots coulent et coulent et coulent ne peuvent pas s’arrêter en arrêtant les mots  le labyrinthe s’efface